L’insertion des femmes sur le marché du travail a-t-elle progressé ?

Le concept de l’Insertion Professionnelle

Selon Tap (1991), le concept d’insertion est un terme associé à l’une des deux dimensions de la socialisation : l’intégration sociale et l’intégration psychique. 

L’intégration sociale c’est le processus par lequel un individu rentre dans un nouveau groupe ou une nouvelle communauté. Il doit apprendre à l’intégrer, à y trouver sa place et enfin à articuler les similitudes et les différences avec les autres membres du système. L’intégration psychique consiste à intégrer et à assimiler les caractéristiques sociales et culturelles d’un système. 

Pour Tap, l’intégration professionnelle permet l’intégration sociale et se produit lorsque l’individu tente de trouver sa place dans le système. Enfin, nous pouvons ajouter que ce concept est également associé à l’idée de mobilité sociale, à celle de “trouver sa place”.

“Insertion professionnelle”, “femmes”, “migrantes”, du progrès dans l’Histoire ?

Durant des années, les populations migratoires vers la France ne cessent d’augmenter, fuyant des guerres, des conflits politiques ou bien des désastres économiques. Parmi elles, nombreuses sont les femmes, se retrouvant souvent seule, à la recherche d’une nouvelle vie, d’un nouveau départ. Elles ne demandent qu’une seule chose : celle d’avoir l’opportunité de s’intégrer professionnellement et socialement, afin d’exercer pleinement son rôle en tant que chef de famille, étudiante ou travailleuse et se sentir intégré.

Les flux migratoires et les femmes depuis 1970

Durant les années 1970, les flux migratoires vers le continent européen ont commencé à inclure davantage de femmes (Roulleau-Berger, 2010). 

À partir des années 1990, on a observé que les femmes se déplaçaient de manière autonome et indépendante, pour travailler, étudier ou être chef de famille (Roca, 2013), et l’intégration professionnelle des migrants est devenue une préoccupation en France, bien que l’intégration des femmes migrantes ne soit pas encore une priorité.

En 2020, les femmes représentaient 48,1 %, du stock mondial de migrants internationaux (UN DESA, 2020). Malgré ces progrès, les femmes migrantes sont encore confrontées à une discrimination plus forte et sont plus vulnérables aux mauvais traitements que les hommes migrants. 

Quels sont les freins pour les femmes dans la recherche de l’emploi ?

Les métiers les plus féminisés sont les assistantes maternelles, aides à domicile, aides-soignantes, infirmières, secrétaires, employées de services comptables ou financiers, coiffeuses-esthéticiennes et employées de maison. Il est alors difficile pour une femme, et d’autant plus pour une femme migrante de s’intégrer professionnellement et donc socialement. La vie professionnelle, l’accès à la santé, aux droits sociaux, la participation à la vie publique, toujours plus difficiles pour les femmes, sont encore plus difficiles pour les femmes immigrées. 

Plus souvent exposées aux emplois précaires, les femmes sont confrontées à différents freins dans leur parcours vers l’emploi : l’accès à la formation, les diplômes non reconnues, la mobilité, la garde d’enfants, le handicap, le logement, les violences conjugales, l’illettrisme, les problèmes financiers, le manque d’information et bien d’autres. Mais il y a trois facteurs majeurs qui rendent difficile l’accès des femmes migrantes au marché du travail en France : la langue, l’accès à l’emploi et l’exposition à différentes formes de violence. 

Une progression de l’intégration sociale et professionnelle des femmes immigrés ?

Ce n’est qu’en 2014 que le ministère des Droits des femmes en France a créé un document intitulé “L’Égalité pour les femmes migrantes” qui résume les conditions des femmes migrantes en termes d’intégration professionnelle, mais aussi des préconisations permettant de les accompagner dans le processus d’intégration.

Dans les représentations de l’immigration, nous avons cette image restée prégnante, d’un homme seul, migrant pour des raisons économiques ou politiques, faisant ainsi de la migration féminine un phénomène marginal. Il est temps de changer les choses et d’agir, et ce en s’informant et en contribuant votre aide à des chantiers d’insertion professionnelle, des associations pour femmes visant à les aider et à les intégrer, les organisations publiques comme privées.

#2ndeVie by Hawaauféminin, un pas vers la progression de l’Insertion des Femmes ?

Alors que les inégalités d’accès à l’emploi pour les femmes symbolisent à elles seules l’impasse de notre système, de nombreuses initiatives émergent pour développer davantage d’emplois et d’aides pour les femmes en difficulté de s’insérer. C’est dans cette optique que l’association Hawaauféminin et la boutique en ligne #2ndeVie a été créée par sa fondatrice Hawa Sangare.

Le concept #2ndeVie ?

Revendre tous les invendus de prêt-à-porter préparés avec soin et amour par nos employées du chantier d’insertion. Ces invendus sont issus de marques créateurs, de marques soucieux de l’environnement et de marques hautes et moyennes gamme. #2ndeVie compte aussi créer une gamme Upcycling à partir des invendus et des dons de tissus. Quelques exemples de projet upcyclé par #2ndeVie : la confection de cabas upcyclés issus d’une bâche de l’Assemblée Nationale, ou encore des unifomes de travail upcyclés made in Paris. Les fonds générés servironta à créer de l’emploi pour des femmes dans le besoin, leur offrir des outils digitaux, des formations et du coaching pour reprendre confiance en elle, tout cela dans la joie et la bonne humeur !

Avec un parcours riche de 20 ans dans l’insertion, Hawa Sangare met toutes ses compétences et ses croyances au service de la lutte contre le gaspillage vestimentaire, tout en contribuant à rééequilibrer l’inégalité dans l’insertion professionnelle.